L’homme est le remède de l’homme
Dakar.
Cette ville mutante regorge d’âmes et de lieux à découvrir.
Lorsque vous arrivez en tant qu’immigré dans cette localité, cette dernière vous accueille bien volontiers si tant est que vous preniez la peine de la considérer par degrés.
D’abord, scrutez la avec attention et distance . (Cela vous permettra de remarquer qu’il y a autant d’intérieurs sophistiqués et soigneusement cachés que d’extérieurs délabrés ou l’on se surprend à circuler). ensuite, laissez l’agacement vous gagner (voir vous submerger). puis, si toujours vous la supportez, saisissez-en la beauté.
L’avantage est qu’ici il y a toujours quelqu’un pour vous « ramasser » (terme ambivalent) et c’est certainement ce qui en fait a mes yeux sa spécificité.
Dans mon travail de photographe, les allers retours sont nombreux. L’on photographie parfois sans réfléchir ceux que l’on désire, ceux que l’on admire et même ceux qui, un jour, vous trahissent.
Il y a du personnel dans cette affaire, c’est l’histoire d’un miroir opaque ou j’apparais lorsque je regarde ceux qui, bon gré malgré, ont été capturés par l’objectif.
Ces rencontres, étalées sur 5 années m’ont donc conforté dans l’idée que l’homme dans toute sa complexité reste toujours le remède de l’homme.