3 millions d’habitants se regroupent dans la capitale de la république du Sénégal, (Ndakaaru en wolof). Aussi nommée la presqu’île du Cap-vert, Dakar représente 0,28 % du territoire national et embrasse près de 25% d’une grandissante population qui, de plus en plus, se serre. La ville change vite. « L’émergence » à un prix, la mutation rapide de la métropole faisant sortir de terre à toute vitesse immeubles et nouveaux quartiers. Il n’est donc pas rare de croiser un arbre déraciné, une maison démolie, ou depuis peu un immeuble a poussé sans plan d’urbanisme concerté laissant l’anarchie régner. Tout à chacun construit en hauteur, faute de place, faisant appel aux bataillons de maçons en rang serrés qui se pressent sur les chantiers. Une maison qui est détruite, ce sont ses habitants qui se déplacent, qu’ils soient fonctionnaires, ouvriers, mécaniciens ou artistes. Ce sont ces derniers (designers, sculpteurs, écrivains, musiciens, danseurs etc…) que je rencontre et à qui je demande de m’emmener dans un espace qui les inspire et/ou les représente afin de réaliser leur portrait. En plus de révéler des lieux à travers leurs regards, il s’agit de réaliser un travail mémoriel, tenter de raconter l’histoire de celui qui y a habité, construit son identité, développé sa pratique artistique. Projet multimédia, Dakar’s creators propose parallèlement de découvrir via plusieurs capsules vidéo (5-7 mn) Photographie, texte et sont les outils avec lesquels je tente d’accomplir cette cartographie individualisée de la ville via ses acteurs culturels car une fois l’image obtenue, se pose une question: jusqu’à quand cet endroit existera t’il ?